La Robotic Process Automation (RPA) représente aujourd’hui un réel challenge pour les acteurs du secteur de l’assurance en termes de transformation digitale et canaux de distribution, amélioration des processus « front to back » et mise en conformité règlementaire (loi Hamon, solvabilité II, etc.).

En effet, cette méthode qui propose d’automatiser les tâches récurrentes au niveau des fonctions corporate, à savoir front office, back office et support, est destinée à jouer un rôle essentiel dans l’évolution des talents de demain. Seules les entreprises qui parviendront à adopter cette interface entre l’homme et la machine pourront espérer voir leur activité prospérer.

Les avantages de la robotique appliquée à la branche assurance

Les compagnies d’assurance sont des institutions soumises à de nombreuses règlementations. Ainsi, elles sont contraintes de faire face à de très fortes exigences en matière d’audit, de qualité des données et de sécurité. La robotique permet de répondre à l’ensemble de ces obligations en offrant les avantages suivants :

  • Optimisation des coûts jusqu’à 80%
  • Optimisation du temps de traitement de 40 à 80%
  • Mise en œuvre simplifiée à partir de l’infrastructure IT existante
  • Réduction des risques d’erreur humaine
  • Solution évolutive

Le champ d’application des technologies d’automatisation et de robotisation aux processus du secteur de l’assurance

Les organismes d’assurance présentent un large éventail de processus auxquels peut être appliquée la méthode RPA. Parmi ces processus, on retrouve par exemple :

  • Le transfert de paiement à un client ou vers une quelconque application
  • Le traitement des remboursements, conformité garantie via le croisement de plusieurs systèmes
  • L’automatisation de la réalisation de rapports de conformité
  • L’administration des produits via la mise à jour des systèmes et le partage des données client
  • L’assistance à la vente de produits grâce à la centralisation des données client
  • Le support de promotion marketing avec l’automatisation du back office

Parmi les exemples de solutions RPA actuellement existantes sur le marché de l’assurance :

  • L’automatisation de gestion des sinistres grâce à UIPath : l’efficacité de la gestion des sinistres dépend de la rapidité des processus opérationnels et de la précision de l’indemnisation en fonction du contrat d’assurance. Cela implique donc le passage par des étapes administratives, managériales et des fonctions de relation client, marquées par des tâches manuelles intensives et des soucis de gestion de documents. UIPath offre donc une solution qui intervient dans chacune des étapes pour les simplifier.
  • La solution RPA proposée de Wipro permettrait un gain annoncé de 40% des coûts sur une période de 24 semaines et un pourcentage d’automatisation de 55 à 65% pour la gestion des polices d’assurance, 40 à 50% pour la gestion des sinistres et 70 à 80% sur pour la facturation et les remboursements.

Les ingrédients clés pour bénéficier pleinement du potentiel de la robotique

 Pour qu’une compagnie d’assurance bénéficie de toute l’excellence opérationnelle conférée à la mise en place d’un programme de RPA, son implémentation se doit d’être globale et intégrée. Pour ce faire, les éléments clés à respecter sont :

  1. Etablir une gouvernance : opter pour une approche top-down afin d’assurer la bonne collaboration entre le directeur de la technologie (CTO) et le directeur de l’exploitation (COO) et donc éviter les risques de conflit
  2. Définir une feuille de route : identifier les initiatives d’automatisation susceptibles d’être mises en place pour répondre aux exigences de l’activité et déterminer la vision et la stratégie à poursuivre
  3. Identifier les processus appropriés : évaluer quels sont les processus répétitifs et règlementaires pouvant faire l’objet d’une automatisation
  4. Construire de solides compétences : créer des processus complets, en adéquation avec l’activité
  5. Anticiper l’impact sur les effectifs : les technologies d’automatisation et de robotisation ont de multiples effets sur la force de travail. Généralement, elles sont accueillies de manière positive par les équipes faisant partie intégrante du front office. En revanche, les middle et back offices considèrent davantage ces évolutions comme une menace car l’étendue de leur champ d’application est beaucoup plus importante à leur niveau. Dès lors, il apparaît comme indispensable de réfléchir à la meilleure approche pour sécuriser l’adhésion de tous.