En ce temps de crise sanitaire mondiale et de confinement de la population française, les assurances sont fortement sollicitées en termes de santé.

Les dépenses de santé liées à l’épidémie, pleinement prises en charge par la sécurité sociale et les complémentaires santé

Dans les mêmes conditions que la grippe saisonnière, les dépenses de santé pour les personnes infectées par le covid-19, sont prises en charge partiellement par la Sécurité Sociale. Il s’agit principalement des dépenses en lien avec la consultation de médecins, les frais liés à une hospitalisation, les dépenses de médicaments et les frais liés aux analyses. Pour le reste à charge, les complémentaires santé prennent le relais à hauteur des garanties souscrites.

En outre, sauf garantie particulière du contrat, les dépenses non remboursées par l’assurance maladie obligatoire (comme les masques et les gels hydroalcooliques par exemple) ne sont pas couvertes par les complémentaires santé.

Pour les personnes porteuses du virus et présentant les symptômes de la maladie (salariés et travailleurs indépendants), en cas d’incapacité de travail (justifiée par un arrêt de travail du médecin traitant ou du médecin urgentiste), les garanties des contrats de prévoyance seront activées selon les termes du contrat, c’est-à-dire à hauteur du niveau d’indemnisation prévue au contrat.

Arrêt de travail exceptionnel pour confinement sans possibilité de télé-travailler

Le ministère de la Santé a annoncé mercredi 18 mars 2020, les arrêts de travail sont autorisés pour les personnes suivantes :

  • Les personnes ayant été infectées par la maladie, souffrant de pathologies cardiaques ou respiratoires,
  • Les femmes enceintes,
  • Les parents contraints de garder leurs enfants,
  • Les personnes confinées ne pouvant pas faire de télétravail (salariés du secteur secondaire par exemple)

Le délai de carence a été supprimé par l’Etat afin de permettre le versement des indemnités journalières dès le premier jour d’arrêt. Sur la base de cet arrêt de travail, le salarié sera indemnisé dans les mêmes conditions que pour un arrêt maladie par l’assurance maladie et percevra, le cas échéant, un complément employeur (pour le secteur privé) ou de l’Etat (pour la fonction publique).

L’impact financier de l’épidémie sur les acteurs de la santé

Cette épidémie va avoir un impact financier considérable sur l’Assurance Maladie. Les complémentaires vont également être extrêmement sollicitées : la prise en charge du régime obligatoire ne suffit généralement pas à compenser la perte de salaire.

L’augmentation du nombre de consultations médicales, les tests de dépistage (54€ pris en charge à 70 % par la Sécurité Sociale et le reste par les complémentaires), le remboursement des médicaments, la dérogation au respect du parcours de soin pour la téléconsultation, le coût des séjours à l’hôpital ou de toute potentielle vaccination ultérieure, vont fortement peser financièrement.

En prenant en compte le coût exorbitant de l’ensemble des mesures sanitaires prises en charges par la sécurité sociale et les complémentaires, combiné à l’impact de la réforme du reste à charge zéro, la pandémie de Coronavirus va sans aucun doute entraîner une hausse supplémentaire des primes d’assurance santé.