L’usurpation d’identité, boostée par le déploiement d’internet et la multiplication des partages d’informations en ligne, inquiète de plus en plus de particuliers. Pour répondre à ces inquiétudes, de nombreux assureurs proposent des garanties. Doit-on pour autant y souscrire ?

 

Qu’est que l’usurpation d’identité ?

L’usurpation d’identité est le détournement délibéré d’informations d’identification d’un tiers (Nom, âge, n° de sécurité sociale, informations bancaires) avec une intention de réaliser des actions frauduleuses de type commerciales, civiles ou pénales.

Ce type de fraude n’est pas nouveau, mais il est facilité et s’accélère depuis l’arrivée d’internet et du partage d’informations personnelles en ligne.

8% de la population française aurait été victime d’une usurpation d’identité au cours des 10 dernières années. Cela représente désormais 400 000 personnes par an, soit deux fois plus qu’il y a deux ans !

Les dommages subis sont très variables selon les cas, mais ils sont majoritairement financiers, psychologiques et moraux.

Que prévoit la loi ?

L’article L. 133-18 du Code monétaire et financier prévoit que les victimes de fraude financières  soient intégralement remboursées par leur établissement bancaire suite à une déclaration pour débits frauduleux.

La loi Loppsi 2 quant à elle, condamne à un an de prison et 15 000 euros d’amende, l’usurpation  d’identité numérique.

La loi assure donc la protection financière des victimes et condamne les usurpateurs.

Mais alors, pourquoi payer ?

Depuis plusieurs mois, Axa, Swiss Life, Allianz, et bien d’autres assureurs intègrent dans leur parc d’assurances, une protection contre l’usurpation d’identité.

L’offre, globalement similaire d’un assureur à l’autre, prévoit :

–       Une offre de conseils pour limiter les risques d’usurpation

–       Un accompagnement dans la constitution d’un dossier afin de prouver l’identité de l’assuré

–       Un accompagnement pour le rétablissement de l’identité (En ligne, Hors ligne, etc..)

–       La prise en charge des frais non couverts par la loi (Frais d’avocats, de psychologues, postaux, de déplacements, d’absences au travail)

Conclusion ?

La grande diversité des cas d’usurpation et des préjudices subis donne un intérêt très variable à l’offre proposée par les assureurs.En effet, seules les victimes ayant subi les préjudices les plus graves auront l’utilité de ces services.

Par ailleurs, le coût moyen supporté par les particuliers est en moyenne de 1556 euros, d’après la dernière enquête réalisée par le CSA.

Au regard, de ces éléments, l’intérêt financier de ce type d’assurance semble contestable, mais la valeur du soutien et de l’accompagnement pour les victimes, peut s’avérer quant à elle bien plus intéressante.

 

Dans tous les cas, assuré ou pas, il est nécessaire que chacun soit conscient de ce risque et fasse preuve d’une grande vigilance.