Largement relayé dans les médias, l’exercice EU Sequana 2016 – qui vise à simuler une crue centennale de la Seine – a été mené au cours des 2 dernières semaines, sous l’autorité de la Préfecture de Police de la ville de Paris et partiellement financé par des fonds européens.

Inédit par son ampleur, il aura permis d’évaluer le degré de préparation et de coordination des équipe des « partenaires et acteurs du territoire francilien ».

 

2 semaines pour simuler une crue centennale complète 

Cette opération vise clairement à tester et apprécier capacité et rapidité de réponse des acteurs franciliens dans un dispositif élaboré pour faire face à un évènement climatique exceptionnel, dont les coûts sont évalués à plus de 30 milliards d’euros.

Par ailleurs, il s’agit également pour les autorités, en association avec l’Europe, via le Mécanisme Européen de Protection Civile, de :

  • « Donner l’occasion à nos partenaires de participer à un exercice, rendez-vous essentiel dans leur préparation ;
  • Mettre en œuvre le mécanisme européen de protection civile ;
  • Focaliser l’attention des médias, des populations, des autorités sur le phénomène de la crue »

 

Réalisé sur sept sites franciliens (Paris, Limay, Gennevilliers, Saint Denis,….), l’exercice, qui se termine ce vendredi 18/03, aura duré 2 semaines en incluant le weekend du 12 au 13 mars, conformément au planning fixé par les autorités.

La simulation de crue a été divisée en 3 étapes majeures : la 1ère a été consacrée à la simulation de la montée des eaux,  le weekend au pic de crue et à des exercices de terrain, tandis que la seconde a été dédiée à la décrue de la Seine.

De nombreux tests ont permis de se plonger dans les « conditions réelles » comme l’obturation d’une partie du réseau souterrain du métro parisien dans l’emprise du lit en pleine crue, la réaffectation des patients sur des sites hospitaliers hors zone inondée, ou bien encore la simulation de reprise d’activités de processus critiques d’entreprises….

 

De multiples partenaires dont le secteur de l’assurance

De nombreuses structures publiques ou privées ont participé. On dénombre pour ce test grandeur nature pas moins de 87 partenaires de secteurs très divers allant des télécommunications (opérateurs de téléphonies fixes, mobile) à la santé (ARS, AP-HP) en passant par celui de l’assurance représenté à la fois par l’AFA et certains assureurs européens de premier plan.

Le 1er bilan devrait être communiqué prochainement, mais nul doute qu’avec une telle implication et un tel relais dans les médias, les franciliens n’ont pas dû ignorer cet exercice inédit.