17 Millions de smartphones vendus en 2014, 26 millions d’utilisateurs Facebook, le m-commerce qui progresse de 60% chaque année… Autant de chiffres qui matérialisent la percée du digital dans la vie quotidienne : nous sommes ultra-connectés et nos comportements de consommation changent. Les impacts de ces innovations sur les métiers de l’assurance ont constitué le fil conducteur du dernier baromètre de l’Observatoire de l’Évolution des Métiers et de l’Assurance (OEMA), présentés à l’occasion d’un atelier co-animé par Solucom le 16 juin dernier.

Observatoire de l’Assurance & Baromètre prospectif. Kézaco ?

Structure permanente de veille, financée par la Fédération Français des Sociétés d’Assurances (FFSA) et le Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurances (GEMA), l’OEMA suit et anticipe les effets des évolutions sociétales sur les métiers du secteur de l’assurance. Cette année, le baromètre se concentre sur les impacts du numérique. Dans ce cadre, le cabinet Solucom – représenté par Benoît Bouffart, spécialiste de l’innovation digitale – est venu partager son expérience à l’occasion d’un atelier  en présence de nombreuses fonctions RH de grands acteurs du monde de l’assurance.

Les enseignements clés du Baromètre : Innovation, externalisation et translation des compétences

Pour répondre au désir d’immédiateté d’une clientèle de plus en plus volatile, les assurances doivent utiliser des méthodes d’innovation rapide, basées sur la connaissance fine du client : le « pay how to drive » en est l’un des résultats. La multiplication des canaux digitaux permet également à l’assureur d’asseoir sa présence commerciale mais aussi d’optimiser sa relation client grâce à des services repensés (déclarations de vol sur smartphone).

Pour faciliter ce renouvellement permanent de la gamme de services, de nouvelles méthodes d’externalisation permettent de mener les projets innovants avec des délais optimisés, en collaboration avec des start-up; à l’instar des « hackatons ». Ces dernières apportent leur expertise en nouvelles technologies, lorsque les directions numériques internes coordonnent le projet: la réactivité des métiers de la conception s’en voit accrue.

Au delà de ça, c’est l’ensemble des métiers de l’assurance qui sont impactés par la place toujours plus importante du numérique : des périmètres de responsabilités qui bougent, de nouvelles compétences à développer; autant d’enjeux à gérer pour les directions des ressources humaines qui doivent adapter leurs politiques de recrutement, de formation et de mobilité. Les profils type sont aussi redéfinis. Ainsi, les métiers supports concentrent une population plus âgée, et notons que dans l’ensemble des groupes de métiers, la majorité du recrutement est féminine.

Les fortes exigences d’innovation de l’offre et de la relation client imposent une refonte organisationnelle de l’entreprise. Toutes ces mutations ouvrent la voie à l’apparition progressive de nouveaux postes : Chief Data Officers, Community Managers, Chefs de projet e-CRM, … L’étude de l’OEMA à paraître fin 2014 détaillera l’évolution des métiers de l’assurance et permettra d’y voir plus clair sur cette mutation profonde du secteur.