Google se prépare à lancer son comparateur d’assurance automobile sur le marché américain. Actuellement en phase de test, ce nouveau service baptisé “Google Compare Auto Insurance Services” va permettre aux particuliers de comparer les offres du marché mais également de souscrire une police d’assurance en ligne. Un premier pas pour Google, avant de devenir lui-même assureur ?

Une première expérience mitigée en Europe

Suite au rachat de BeatThatQuote, comparateur de produits financiers et d’assurance en mars 2011, Google lance un comparateur d’assurance au Royaume-Uni en septembre 2012.

Le géant du web tente ensuite une immersion au sein du marché français en proposant un comparateur d’assurance automobile au début de l’été 2013. Cependant, cette tentative se solde par un échec puisque 3 mois plus tard, l’aventure s’arrête net.

Devant la stupéfaction de ses partenaires de l’époque parmi lesquels Amaguiz, Allsecur ou encore AcommeAssure, Google justifie vouloir se concentrer sur le marché anglo-saxon. Au-delà du discours officiel, ce revers s’expliquait par le manque de préparation du géant de l’internet à son incursion dans le marché français : une ergonomie non adaptée, un parcours client compliqué, des contrats envoyés en anglais aux assureurs français, les fautes étaient trop significatives pour espérer un succès.

Par ailleurs, la situation n’est pas plus reluisante au Royaume-Uni où Google détient à date seulement 2% des parts de marché.

Un succès à venir aux Etats-Unis ?

Après deux ans de préparation, la machine est en marche. Le géant du web a obtenu les accords nécessaires afin de vendre des contrats d’assurance dans 26 états américains. Google est ainsi habilité à vendre des contrats pour le compte de six assureurs dont MetLife, Mercury, Permanent General Assurance et Viking Insurance of Wisconsin. Il convient toutefois de nuancer cet enthousiasme pour la firme de Mountain View. Selon Ellen Carney, analyste pour Forrester Research, Google pourrait rencontrer la résistance de certaines compagnies d’assurance, peu disposées à fournir des données à un potentiel concurrent.

Poussons un peu plus loin la réflexion. Est-il réellement possible de freiner le géant américain dans la collecte de données où sa domination est sans partage ?

Avec ce service de comparaison en ligne, Google va pouvoir engranger des informations capitales comme le type de véhicule à assurer, la conduite habituelle, les anciens contrats d’assurance, etc.  Ces données, ajoutées à celles déjà collectées actuellement comme les données de navigation ou encore la géolocalisation (via smartphone et le système Android) seront utiles pour construire des offres sur mesure telles que la tarification à l’usage, mais aussi des services innovants ; par exemple la géolocalisation des partenaires dans le réseau de réparateurs etc…

Et si demain Google proposait directement ses propres produits d’assurance automobile ?