On dit « Partir en vacances » ! Les vacances sont évocatrices de voyages plus ou moins lointains. Pourtant l’assurance voyage connait ces dernières années une décroissance, due notamment à la baisse des départs en vacances : 58% des français partent cette année, contre 62% en 2013 et 66% en 2012. Un tiers des vacanciers seulement va à l’étranger, en privilégiant l’Europe. Contexte qui n’est pas favorable à la progression de l’assurance voyage, qui évolue en dents de scie depuis plusieurs années : -9% de chiffre d’affaire en 2013, +4,5% en 2012, déjà -11% en 2010.

Un prolongement de la sécurité sociale

Les formules d’assurance sont indispensables pour les séjours dans les pays où la sécurité sociale intervient peu, donc en dehors du périmètre d’action de la carte européenne d’assurance maladie. Se faire soigner aux Etats-unis ou au Canada peut revenir à plusieurs dizaines de milliers d’euros avec une faible prise en charge par la sécurité sociale. Par ailleurs, le coût du billet d’avion des voyages lointains incite à prendre une assurance annulation.

Les voyages forment la jeunesse

Ce sont jeunes, les globe-trotters, les cadres et les retraités aisés qui sont courtisés par les assisteurs. La vente en ligne est le canal majeur de distribution. C’est une exception dans le monde de l’assurance ! Si la plupart des produits couvrent une durée maximale de 90 jours, certains offrent le choix de la durée : de 2 jours à 12 mois, et des options renforcées. Les produits d’assistance sont aussi adossés aux cartes bancaires gold, qui sont maintenant souvent offertes. Si le banquier les fait payer, l’argument de vente consiste justement à mettre en valeur l’économie réalisée sur les garanties qui s’appliquent non seulement aux voyages, mais aussi aux locations de voiture. De quoi voyager tranquille si on a oublié l’assurance !

Il reste une autre bonne nouvelle pour les voyageurs et la prospérité de leurs anges gardiens : on ne parle plus de supprimer les RTT !