A l’annonce du nouveau taux du livret A à 1%, on peut s’interroger sur les effets d’une rémunération offerte au plus bas et du report possible de cette épargne vers l’assurance vie.

Le livret A tombe-t-il de haut ?

Plus de 60 millions de ce type de livret sont ouverts en France, avec environ 320 milliards d’euros de dépôts. Un taux à 1% correspond au taux historiquement le plus bas. En outre, le relèvement du plafond de dépôt à 30 600 € n’est plus d’actualité.

La collecte en ce début d’année 2014 a été divisée par 5 par rapport à 2013.

Un report de collecte favorable à l’assurance-vie?

A première vue, les premiers gagnants de ce report pourraient être les produits d’assurance–vie. Ils ont connu en ce début d’année une collecte supérieure à celle observée en 2013 à la même époque : 8,8 milliards d’euro en mai 2014 versus 10,7 milliards d’euro pour l’année 2013 entière.

Cela peut s’expliquer d’une part par une baisse des demandes de rachats et des prestations servies, d’autre part par un intérêt pour la hausse des marchés boursiers, profitables aux unités de compte.

En outre, le président Hollande a réaffirmé que le régime fiscal de ces contrats sera maintenu jusqu’en 2017, ce qui provoque un regain d’intérêt pour ce placement.

La mise en place de deux nouveaux produits fin 2014 (Euro-croissance et Vie-génération) pourrait aider à maintenir l’assurance-vie à un niveau fort respectable. Cette embellie reste cependant à confirmer. Il s’agit d’une épargne sur du long terme. Dans une période de croissance molle, avec les menaces de déflation dont on a parlé dernièrement, l’épargnant préfère les placements liquides.

Une 3ème voie s’offre aux épargnants français : les livrets bancaires. Ils sont fiscalisés, mais pour ceux qui sont faiblement imposés, ils sont plus intéressants que le livret A.

En fait, ces épargnants souhaitent avant tout une épargne disponible à tout moment pour faire face à des dépenses imprévues ou à d’éventuelles difficultés.